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Albert Lebrun

Albert Lebrun (1871-1950) occupe une place singulière dans l’histoire politique française, comme dernier président de la Troisième République. En fonction de 1932 à 1940, son mandat coïncide avec l’une des périodes les plus tourmentées du XXᵉ siècle : montée des totalitarismes en Europe, crise économique majeure, et finalement, la dramatique défaite française de 1940 face à l’Allemagne nazie. Originaire de Meurthe-et-Moselle, brillant élève passé par l’École Polytechnique et l’École des Mines, Lebrun incarne le profil classique du notable républicain modéré. Sa présidence, caractérisée par une grande discrétion institutionnelle, a souvent été décrite comme symbolique, tant elle fut marquée par l’instabilité ministérielle chronique et son absence de pouvoirs réels face aux crises successives. Pourtant, les événements dramatiques de juin 1940 – l’invasion allemande, la déroute militaire, et l’armistice avec l’Allemagne – placent Albert Lebrun au cœur de la fin tragique de la Troisième République. Après avoir confié le gouvernement à Philippe Pétain, il assiste impuissant au vote des pleins pouvoirs du 10 juillet 1940, acte qui scelle le destin de la République et ouvre la voie au régime de Vichy. Interné par les nazis en 1943, libéré avant la fin de la guerre, Lebrun refusera toute implication politique ultérieure. Cette biographie retrace le parcours complet d'Albert Lebrun, de ses origines lorraines jusqu’à sa mort en 1950, et examine son rôle complexe, entre témoin impuissant et acteur discret d’un moment charnière de l’histoire de France.

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Origines et formation

Albert François Lebrun naît le 29 août 1871 à Mercy-le-Haut, un village de Meurthe-et-Moselle resté français après le traité de Francfort de 1871. Fils d’un cultivateur lorrain, il grandit dans cette région marquée par les pertes territoriales de la France en 1871. Élève brillant, Lebrun suit sa scolarité au lycée de Nancy. Il entre à l’École Polytechnique puis, en 1896, à l’École nationale supérieure des Mines de Paris. Il y sort major de promotion tant à Polytechnique qu’aux Mines, ce qui lui permet d’intégrer le prestigieux Corps des Mines. Ingénieur des mines, Lebrun exerce tout d’abord dans l’Est de la France, notamment à Vesoul puis à Nancy. Parallèlement, il ne tarde pas à s’intéresser à la politique, consolidant ainsi des bases pour sa future carrière publique.

Albert Lebrun, alors député et officier de réserve, porte encore la moustache caractéristique de cette époque. Ses débuts dans la vie publique sont soulignés par son profil d’ingénieur et de technocrate. La formation polytechnicienne et minière de Lebrun reflète la tradition républicaine valorisant l’excellence scolaire : sa mention de major de promotion est citée par le site officiel de l’Élysée. Dans les années suivant son entrée au Corps des Mines, Lebrun se marie avec Marguerite Nivoit (1902) et s’implique progressivement dans la politique locale, marquant la transition entre sa carrière d’ingénieur et son engagement public.

Débuts en politique

Lebrun débute son engagement politique à la fin du XIXᵉ siècle. Dès 1898 il est élu conseiller général du canton d’Audun-le-Roman en Meurthe-et-Moselle. Cette première responsabilité politique locale lui sert de tremplin. En 1900, Albert Lebrun est élu député de la circonscription de Briey (Meurthe-et-Moselle) lors d’une élection partielle, succédant à Alfred Mézières parti au Sénat. Il sera ensuite régulièrement réélu député aux élections générales suivantes jusqu’en 1919. Tout au long de ces années de député, Lebrun siège dans des groupes républicains modérés. Le site de l’Assemblée nationale indique par exemple qu’il est membre des « Républicains progressistes » ou de groupes de centre-gauche lors de ses mandats successifs (1900-1906, 1906-1914, 1914-1919).

Ses responsabilités parlementaires l’amènent également à jouer un rôle dans la vie politique départementale. Ainsi, en 1906 il est élu président du conseil général de Meurthe-et-Moselle et reste à ce poste jusqu’à son accession à la présidence de la République en 1932. Cette longue présidence du conseil général (1906-1932) le place au cœur des institutions locales et lui assure un ancrage solide en Lorraine. Devenu une figure politique respectée en Meurthe-et-Moselle, Lebrun est dès lors considéré comme un homme politique républicain modéré.

Fonctions ministérielles

Durant la Troisième République, Lebrun occupe plusieurs postes ministériels avant la Première Guerre mondiale. Entre 1911 et 1914, il est nommé à trois reprises ministre des Colonies dans les gouvernements successifs d’Armand Fallières, Henri Caillaux puis Poincaré. Ces missions font de lui un acteur de la politique coloniale française (il supervise les protectorats et les colonies d’outre-mer). En janvier 1913, il est brièvement ministre de la Guerre, fonction qu’il occupe quelques semaines avant d’être remplacé le 21 janvier 1913.

Au déclenchement de la Première Guerre mondiale en août 1914, Lebrun quitte temporairement la vie politique active pour participer au conflit. Ancien officier de réserve, il sert comme commandant d’artillerie pendant la bataille de Verdun (1916). Cette période militaire renforce son image d’homme de devoir. En novembre 1917, il réintègre le gouvernement et devient ministre du Blocus et des Régions libérées dans le gouvernement de Georges Clemenceau, fonction qu’il conserve jusqu’en novembre 1919. En tant que ministre du Blocus, il supervise l’effort de guerre économique contre l’Allemagne, et il s’occupe des territoires libérés du nord-est de la France. Cependant, sa collaboration avec Clemenceau est entachée de divergences, notamment sur la politique de reconstruction, et il finit par démissionner avant la fin de la guerre.

Ces expériences ministérielles montrent qu’Albert Lebrun est un personnalité politique de plus en plus en vue dans la Troisième République. Connu pour sa modération et son expertise technique, il acquiert la confiance de ses pairs sans exciter les polémiques. La période qui suit voit Lebrun se tourner vers d’autres responsabilités nationales et internationales.

Sénateur et président du Sénat

Après la guerre, en 1920 Albert Lebrun quitte la Chambre des députés pour être élu sénateur de Meurthe-et-Moselle, poste qu’il occupe de 1920 à 1932. Son expérience législative longue de vingt années à la Chambre des députés lui confère alors un rôle de sénateur respecté. Au Sénat, Lebrun siège dans le groupe des républicains de gauche, tandis qu’il continue d’exercer localement ses fonctions au conseil général de Meurthe-et-Moselle jusqu’en 1932.

Entretemps, il participe également à la politique extérieure de la France : de 1922 à 1924 il est le délégué de la France à la Société des Nations (organe international créé après la guerre). Parallèlement, il préside en 1923 l’Académie des Sciences coloniales, illustrant son rôle de spécialiste des questions d’empire (ou coloniales). Entre 1926 et 1931, Lebrun est vice-président du Sénat et président de la Caisse autonome d’amortissement, institution financière chargée de la dette publique.

En 1931, Albert Lebrun accède enfin à la présidence du Sénat. Cette élection au perchoir du Sénat fait de lui le second personnage de l’État en vertu de la Constitution de 1875, après le président de la République lui-même. Ce poste de président du Sénat était souvent considéré comme un tremplin vers l’Élysée : en effet, lors de la vacance de la présidence, c’est le président du Sénat qui préside le Congrès réunissant les deux assemblées pour élire le nouveau président de la République. C’est exactement dans ce contexte que la carrière d’Albert Lebrun prend un tournant majeur en 1932.

Élection à la présidence (1932)

Le 9 mai 1932, le président de la République Paul Doumer est assassiné lors d’un salon de Paris. La vacance présidentielle ouvre une campagne électorale particulière entre les parlementaires qui se réunissent en Congrès. Albert Lebrun, jusque-là président modéré du Sénat et personnalité consensuelle, est désigné candidat de compromis. Conservateur modéré, « acceptable par tous », selon la formule de l’encyclopédie Universalis, Lebrun bénéficie du soutien d’une grande partie du Parlement. Le 10 mai 1932, il est élu président de la République par le Congrès (Assemblée nationale et Sénat réunis) pour un mandat de sept ans. Il devient ainsi le 15ᵉ président de la France et le dernier de la IIIᵉ République.

Cette investiture marque la transition entre les « Trois glorieuses » et le début du septennat Lebrun. Sa présidence est, dans l’esprit de beaucoup, largement symbolique : comme le note Universalis, Lebrun s’abstient d’exercer une influence directe sur la politique gouvernementale, préférant rester en retrait. Dans son rôle « constitutionnel », il s’adapte aussi bien aux gouvernements de droite qu’aux coalitions de gauche sans chercher à imposer son autorité. Lebrun incarne alors une figure d’union nationale entre les deux guerres, puisque comme président de la République, il représente « la France entre-deux-guerres » dans les grandes cérémonies et voyages à l’étranger.

Présidence dans l’entre-deux-guerres

Les années 1932-1939 voient Albert Lebrun exercer la présidence de la République française dans un contexte politique extrêmement instable. Sous la Troisième République, le président détient peu de pouvoir politique réel : ce sont les présidents du Conseil (Premiers ministres) qui détiennent le pouvoir exécutif. Le site de l’Élysée souligne d’ailleurs que, durant le septennat de Lebrun, pas moins de 17 présidents du Conseil se succèdent entre 1932 et 1940. Cette forte rotation ministérielle reflète la fragmentation du paysage politique français de l’époque.

Au cours de ce mandat, Lebrun doit faire face à une série de crises internes et externes. Sur le plan intérieur, la France connaît plusieurs scandales et violences, comme la crise du 6 février 1934 où des ligues d’extrême-droite défilent contre le gouvernement. Suite à ces émeutes, Lebrun rappelle Gaston Doumergue (ancien président de la République lui-même) à Matignon pour former un gouvernement d’union nationale. Au printemps 1936, les élections législatives favorisent le Front populaire – alliance de gauche emmenée par Léon Blum – qui l’emporte sur l’union des droites. À l’annonce de cette victoire, Lebrun nomme Léon Blum président du Conseil en juin 1936. Ce premier gouvernement de coalition socialiste de la IIIᵉ République fait adopter plusieurs réformes sociales importantes (semaines de 40 heures, congés payés, conventions collectives) sous sa présidence.

Sur le plan extérieur, la montée des périls est la pierre d’angle de cette période. Dès 1933, Adolf Hitler est au pouvoir en Allemagne et commence à militariser son pays, tandis qu’en Italie Mussolini envahit l’Éthiopie (1935) et que le Japon attaque la Chine (1937). Lebrun, comme tous les dirigeants français de l’époque, doit suivre ces événements avec inquiétude. Mais en tant que président, il reste en retrait des affaires militaires ; son rôle consiste plutôt à symboliser la continuité de l’État. Il effectue néanmoins quelques voyages officiels pour entretenir les relations diplomatiques : par exemple en 1934 en Yougoslavie et en 1935 en Belgique, puis à deux reprises en Grande-Bretagne (en 1936 et en 1939) pour renforcer les alliances face au danger hitlérien.

Pendant ces années de crise économique mondiale et de polarisation politique, Lebrun est connu pour sa prudence. Il joue le rôle de chef de l’État neutre et modéré. Comme le résume Universalis, Lebrun « s’abstient d’exercer son influence sur les nominations ministérielles et la politique du gouvernement ». Autrement dit, il ne cherche pas à imposer ses opinions aux divers gouvernements qui se forment et disparaissent. Sa présidence est donc moins marquée par des décisions personnelles que par la succession des crises qui traversent la France. Son second mandat de sept ans débute en avril 1939, lorsqu’il est réélu pour un nouveau mandat.

Crise de 1940 et armistice

La Seconde Guerre mondiale éclate à peine quelques mois plus tard. Le 3 septembre 1939, la France, alliée à la Grande-Bretagne, déclare la guerre à l’Allemagne suite à l’invasion de la Pologne par Hitler. Au début de la guerre, on parle de la « Drôle de Guerre », car peu d’opérations majeures ont lieu. Lebrun reste président dans cette période, mais les décisions militaires et politiques sont prises par les présidents du Conseil – en 1939-1940, Édouard Daladier puis Paul Reynaud – et leurs ministres.

Le 16 juin 1940, alors que la percée allemande écrase les défenses françaises et que le gouvernement Reynaud démissionne, le président Lebrun charge le maréchal Philippe Pétain de former un nouveau gouvernement. Pétain, héros de Verdun et figure très populaire, accepte cette mission. Lebrun se replie avec le gouvernement, d’abord à Tours, puis à Bordeaux, puis enfin à Vichy. Le 10 juillet 1940, le Parlement se réunit à Vichy pour délibérer sur la suite à donner à l’État. Lebrun est toujours président de la République, mais dans les faits Pétain tient désormais les rênes du pays. À cette date, sans démissionner formellement, Lebrun laisse la place à Pétain : le maréchal obtient les « pleins pouvoirs » pour rédiger une nouvelle constitution. Cet acte, voté à une large majorité du Parlement, met définitivement fin à la IIIᵉ République.

En quelques jours, le régime politique français change du tout au tout : le régime de Vichy est instauré, abolition des libertés précédentes et concentration du pouvoir exécutif entre les mains de Pétain. Conformément à la Constitution de 1875, Lebrun n’a pas contesté ce vote des pleins pouvoirs, même s’il était personnellement opposé à un armistice. Comme le note le Ministère des Affaires étrangères, Lebrun était « opposé, comme Paul Reynaud ou Édouard Herriot, à l’armistice et favorable au départ du gouvernement pour l’Afrique du Nord ». Mais face à la majorité politique en faveur de l’armistice, il nomme tout de même Pétain président du Conseil. Lebrun quitte alors Vichy pour rejoindre sa résidence de campagne en Isère (chez son gendre) et cesse de jouer le moindre rôle dans le nouveau gouvernement de Vichy. Cet abandon du pouvoir, sans démission officielle, est généralement considéré comme la fin de son mandat présidentiel et la fin de la IIIᵉ République.

Internement et libération

Après l’armistice de 1940, Lebrun vit retiré. La zone libre est d’abord administrée par le régime de Vichy, puis en novembre 1942, les Allemands occupent entièrement la France. Lebrun décide de rester en France au lieu de fuir en Algérie avec les autorités demandant son exfiltration. En 1943, il est finalement arrêté par la Gestapo sur ordre d’Hitler et déporté en Allemagne. Il est interné avec d’autres personnalités politiques françaises au château d’Itter (Tyrol autrichien) de septembre à octobre 1943. Cette forteresse, loin du front, servait de prison de haute sécurité pour des VIP français. Sous la garde allemande, il y rencontre notamment l’ancien Premier ministre Édouard Daladier. En raison de son âge et de problèmes de santé, Lebrun est relâché et autorisé à retourner en France avant la fin de la guerre.

Le 6 juin 1944 (le Jour J), les Alliés débarquent en Normandie, puis la Libération se concrétise. De Gaulle prend la tête du Gouvernement provisoire. Albert Lebrun, toujours vivant, reçoit alors la visite du général de Gaulle le 11 octobre 1944, sur la demande expresse de ce dernier. Le président à vie de la Résistance veut officiellement reconnaître Lebrun, « dernier président de la IIIᵉ République », comme représentant symbolique de l’État français d’avant guerre. Lebrun salue la reprise du pouvoir légitime par le général de Gaulle. Par la suite, il témoigne aux procès de Vichy : il apparaît comme témoin aux côtés de celui de Pétain et de Pierre Laval, qui ont été jugés pour haute trahison.

Fin de vie et héritage

Après la guerre, Albert Lebrun se retire dans la discrétion et renonce à tout retour en politique. Il n’exerce aucune fonction publique nouvelle, refusant de solliciter une quelconque adhésion ou mandat après 1945. Dans son autobiographie intitulée Témoignage (publiée en 1945), Lebrun cherche à retracer de l’intérieur les événements qu’il a vécus sous la Troisième République et pendant la guerre. Il y exprime notamment son désarroi face à la défaite de 1940 et son opposition au régime de Vichy.

Albert Lebrun décède le 6 mars 1950 à Paris, à l’âge de 78 ans. Sa mort survient à la veille de la guerre de Corée, alors que la France a entamé la reconstruction d’après-guerre. Les obsèques nationales sont célébrées à la cathédrale Notre-Dame de Paris, ce qui témoigne du respect que l’État rend au dernier président de la IIIᵉ République. Médaille grand-croix de la Légion d’honneur et ancien élève de l’École Polytechnique, Lebrun laisse un souvenir contrasté : pour les uns il reste ce président effacé et modéré des années 1930, pour d’autres il reste associé aux défaillances de l’État en 1940. En tout cas, sa « biographie d’Albert Lebrun » se termine par celle d’un homme d’État qui a traversé une époque troublée.

Le 25 avril 1950, en hommage, plusieurs figures politiques (dont Georges Bidault et Edgar Faure) prononcent des discours sur la IIIᵉ République. Sa reconnaissance de Gaulle comme chef du gouvernement provisoire a mis un terme à toute prétention d’Albert Lebrun à vouloir reprendre la présidence après guerre. Au fil des décennies, les historiens considèrent que Lebrun incarnait à la fois la continuité et la faiblesse institutionnelle de la IIIᵉ République. Son rôle est souvent perçu comme celui d’un “président de la France entre-deux-guerres” (1932-1940) qui n’a pas su empêcher la défaite de 1940 ni enrayer le déclin des institutions républicaines de la Troisième République. Sa mort en 1950 symbolise définitivement « la fin de la Troisième République », avant même que la Quatrième ne soit pleinement en place.

Date Événement
29 août 1871 Naissance d’Albert François Lebrun à Mercy-le-Haut (Meurthe-et-Moselle).
1890-1892 Élève au Lycée de Nancy (humanités et mathématiques).
1892 Intègre l’École Polytechnique (promotion 1892) et en sort major.
1896 Intègre l’École des Mines de Paris (promotion 1896) et en sort major.
1898 Élu conseiller général du canton d’Audun-le-Roman (Meurthe-et-Moselle).
1900 Élu député de Briey (Meurthe-et-Moselle) ; début de son mandat de député.
1906 Élu président du Conseil général de Meurthe-et-Moselle (qu’il restera jusqu’en 1932).
1900-1920 Mandats successifs de député (six législatures) de 1900 à 1920.
1911-janv.1914 Ministre des Colonies dans les gouvernements Poincaré et Doumer (trois fois).
Janv.1913 Bref épisode comme ministre de la Guerre (douze jours).
1914-1918 Officier d’artillerie sur le front de Verdun (1916).
23 nov. 1917–6 nov. 1919 Ministre du Blocus et des Régions libérées sous Clemenceau (guerre et reconstruction).
1920 Élu sénateur de Meurthe-et-Moselle (mandat 1920-1932).
1922-1924 Délégué de la France à la Société des Nations (Genève).
1926-1931 Vice-président du Sénat et président de la Caisse d’amortissement.
1931-1932 Président du Sénat (décembre 1931 – avril 1932).
10 mai 1932 Élu président de la République française (fin de mandat de Paul Doumer assassiné).
Février 1934 Après l’émeute du 6 février, nomme Gaston Doumergue président du Conseil.
Juin 1936 Victoire du Front populaire aux législatives ; nomme Léon Blum président du Conseil.
Avril 1939 Réélu président de la République (second septennat).
3 septembre 1939 La France déclare la guerre à l’Allemagne (début de la Seconde Guerre mondiale).
16 juin 1940 Sous la pression de la débâcle, Lebrun nomme Pétain président du Conseil.
10 juillet 1940 Vote du Parlement sur les « pleins pouvoirs » à Pétain : fin de la IIIᵉ République, Lebrun quitte le pouvoir.
27 août 1943 Arrêté par la Gestapo, déporté au château d’Itter (Tyrol) avec d’autres dirigeants français.
11 octobre 1944 Reçu à Strasbourg par le général de Gaulle (Libération).
25 avril 1945 Témoin aux procès de Pétain et de Laval.
6 mars 1950 Décès d’Albert Lebrun à Paris (pneumonie). Obsèques nationales à Notre-Dame.

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Vincent Auriol