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Vincent Auriol

Vincent Auriol (1884-1966) fut un homme d’État français, membre de la SFIO, qui devint le premier président de la IVe République de 1947 à 1954. Né sous la Troisième République dans le sud-ouest de la France, il joue un rôle majeur dans l’après-guerre en façonnant la nouvelle République et en incarnant un président de la France après-guerre soucieux de stabiliser la IVe République. Issu du socialisme français, il fut aussi le premier chef d’État socialiste en France. Nous retraçons en détail la vie, la carrière politique et l’action de Vincent Auriol, de son enfance dans un milieu modeste à son mandat présidentiel, en passant par son engagement dans la SFIO, sa carrière ministérielle, son opposition au régime de Vichy et sa contribution à la construction de la IVe République.

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Jeunesse et formation

Vincent Jules Auriol naît le 27 août 1884 à Revel (Haute-Garonne) dans une famille paysanne d’artisan boulanger. Très jeune, il brille par ses études : bachelier de latin-grec en 1902, il obtient ensuite sa licence en droit en 1905 et le grade de docteur en sciences politiques. Inscrit au barreau de Toulouse, il devient avocat tout en s’investissant dans le journalisme et la vie politique. Il collabore à La Dépêche du Midi et fonde, avec Albert Bedouce (député-maire de Toulouse), le journal Midi socialiste. À cette époque, il entretient une correspondance régulière avec les grands chefs socialistes Jean Jaurès et Jules Guesde, ce qui atteste de sa ferveur socialiste et de son appui aux idées du Parti socialiste de l’époque. En juin 1912, il épouse Michelle Aucouturier; ils auront deux enfants, Paul (1918-1992), qui plus tard se distinguera dans la Résistance, et Jacqueline (1912-2000), qui deviendra championne de vitesse aéronautique en 1952.

Engagement politique et débuts parlementaires

Vincent Auriol s’engage très tôt dans la SFIO (Section française de l’Internationale ouvrière). En 1905, l’année de sa licence de droit, il adhère à la fédération socialiste de Haute-Garonne. Son mariage et son dynamisme le propulsent rapidement dans le monde politique. Aux élections législatives de mai 1914, il est élu député socialiste de Muret (Haute-Garonne) à seulement 29 ans. Il conservera ce mandat de député de 1914 à 1940 sous la Troisième République, devenant un spécialiste des questions économiques et financières à la Chambre des députés. Déjà en 1914, il siège à la commission des comptes définitifs où il défend la modération des dépenses post-conflit. Lors de la conférence de paix de 1919, il préconise des réparations aux régions dévastées par la guerre et la limitation de la créance allemande, tout en plaidant pour l’annulation des dettes interalliées.

Très impliqué dans la SFIO, Auriol suit Léon Blum lorsque le parti socialiste se scinde en 1920. Au congrès de Tours de décembre 1920, douze députés socialistes (dont Auriol) suivent Blum et refusent de rejoindre la jeune Internationale communiste (SFIC), maintenant ainsi la SFIO traditionnelle en France. Sur le plan local, il est élu maire de Muret en mai 1925 et devient conseiller général de Haute-Garonne pour le canton de Carbonne en 1928, conservant ces mandats jusqu’à son élection à la présidence de la République en 1947. Entre 1924 et 1926, il préside la commission des finances de la Chambre, et son activité parlementaire se signale par de nombreuses propositions de loi. Auriol mène notamment une opposition constante aux politiques financières des gouvernements des années 1920-30 (Poincaré, Herriot, Daladier, Doumergue, Tardieu, Laval), prônant une ligne socialiste modérée.

Ministre sous le Front populaire

Avec l’arrivée au pouvoir du Front populaire en juin 1936, Vincent Auriol entre au gouvernement de Léon Blum comme ministre des Finances (4 juin 1936–21 juin 1937). Chargé de redresser l’économie face aux blocages du franc, il mène la politique monétaire annoncée par le Front populaire. Il fait notamment dévaluer le « franc Poincaré » de 30 % par rapport au dollar et instaure en 1936 le franc flottant, une mesure destinée à stimuler les exportations et lutter contre la déflation. Cette dévaluation, assez controversée à l’époque, avait pour but de relancer l’économie française affaiblie et de corriger le déséquilibre commercial.

Après la démission du gouvernement Blum, Auriol conserve une place de choix dans les cabinets successifs du Front populaire. De juin 1937 à janvier 1938, il est garde des Sceaux (ministre de la Justice) dans le gouvernement dirigé par Léon Blum (deuxième gouvernement Blum, dit cabinet Chautemps). Il joue un rôle dans la défense des lois sociales du Front populaire et dans l’organisation judiciaire de l’époque. En janvier 1938, lors du troisième gouvernement Blum (cabinet Blum II), Auriol est nommé « ministre sans portefeuille, chargé de la coordination des services de la Présidence du Conseil ». Il participe ainsi aux arbitrages entre différents ministères. Le retour au pouvoir de l’équipe Daladier en avril 1938 met fin à ces fonctions ministérielles pour Auriol : le gouvernement Daladier (formation du 10 avril 1938) le ramène à son siège de député.

Seconde Guerre mondiale et Résistance

La débâcle militaire de juin 1940 est un tournant décisif pour Vincent Auriol. Lors de la séance du 10 juillet 1940 à Vichy, il fait partie des 80 parlementaires (sur 649) qui refusent de voter les pleins pouvoirs constituants donnés à Philippe Pétain. Cette décision témoigne de son attachement à la République et à la démocratie. Par son opposition au régime de Vichy, il s’expose aux répressions. Il est rapidement arrêté et emprisonné administrativement à l’hôtel Notre-Dame de Pellevoisin (dans l’Indre) du 25 septembre 1940 au 13 mars 1941, puis transféré à l’hôpital de Vals-les-Bains et enfin à l’hôpital d’Aubenas en mars 1941.

Libéré mais assigné à résidence surveillée à Muret entre octobre 1941 et octobre 1942, Auriol ne renonce pas à résister. Il entre clandestinement en résistance dans la zone libre, utilisant les réseaux du mouvement France Combattante (créé par de Gaulle). À partir d’octobre 1942, il vit en clandestinité dans les montagnes de l’Aveyron et les Causses du Tarn, où il commence à rédiger son futur livre Hier, demain. En octobre 1943, Auriol rejoint la France libre à Londres puis gagne Alger pour participer à la reformation des institutions nationales. Il devient membre de l’Assemblée consultative provisoire réunie à Alger et préside sa Commission des affaires étrangères. Pendant toute cette période, il entretient également des contacts avec la Résistance intérieure et organise la collaboration entre les forces de la France libre et les mouvements de résistance français. Sa femme, Michelle, réfugiée à Lyon, contribue elle aussi à l’effort de guerre en participant au décodage des messages de l’état-major allié.

Assemblée constituante et IVe République

Après la Libération, l’autorité et l’expérience de Vincent Auriol sont reconnues au niveau national. En juillet 1944 (avant même la capitulation de l’Allemagne), il représente déjà la France à la conférence de Bretton Woods (New Hampshire), en tant que président de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée consultative provisoire. Cette conférence internationale, qui pose les bases du futur système monétaire et financier mondial (création du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale), voit la participation de la délégation française menée par Auriol.

Aux élections d’octobre 1945, Auriol est réélu député de la Haute-Garonne et retrouve également ses mandats de maire de Muret et de conseiller général. Au sein de la nouvelle Assemblée nationale constituante, il préside le groupe socialiste et devient en novembre 1945 ministre d’État chargé des rapports avec l’Assemblée dans le gouvernement provisoire du général de Gaulle.

En janvier 1946, il est élu président de la première Assemblée nationale constituante, rôle qui lui confère l’intérim de chef de l’État pendant quelques jours en attendant l’élection de la nouvelle assemblée. Il préside cette assemblée en travaillant à la rédaction de la Constitution de la IVe République. Après le retour de l’Assemblée nationale à Paris (fin 1946), la IVe République est officiellement proclamée. L’Assemblée adopte la nouvelle Constitution et le 16 janvier 1947 Vincent Auriol est élu président de la République française (et par extension de l’Union française) pour un septennat. Il obtient ce mandat dès le premier tour de scrutin, rassemblant une majorité des voix au Congrès réunissant les deux chambres. Cette élection fait de lui le premier président de la IVe République et consolide la place des socialistes dans les institutions (Auriol était le « candidat de la SFIO » dans ce scrutin).

Vincent Auriol entre à l’Élysée le 16 janvier 1947 à 62 ans, à la tête d’une France en pleine reconstruction. En tant que président de la République (1947–1954), il incarne un pouvoir essentiellement moral et d’arbitrage sous la IVe République : la Constitution de 1946 a en effet renforcé le rôle du Parlement et maintenu un régime parlementaire dominant. Néanmoins, Auriol s’efforce de donner un sens concret à la fonction présidentielle, en s’impliquant dans certaines orientations politiques et en assurant une médiation entre les gouvernements successifs.

Relations avec les gouvernements et crises politiques

Pendant son septennat, Vincent Auriol travaille avec de nombreux présidents du Conseil (premiers ministres) qui se succèdent rapidement sous le régime de la IVe République. Son objectif est de maintenir une relative stabilité politique malgré les fréquents remaniements ministériels. Il soutient en particulier la formation d’une « troisième force » entre les partis socialistes, radicaux et centristes pour tenir à distance les communistes et les gaullistes extrêmes. Ce compromis politique était incarné par les coalitions dites « tripartites » ou « Troisième force » qui dominent l’après-guerre immédiat. Ainsi, Auriol approuve les gouvernements de Georges Bidault, Robert Schuman, Henri Queuille, André Marie, Georges Bidault (deuxième fois) et René Pleven, qui rassemblent le MRP (centre droit), les radicaux et la SFIO, avec parfois le soutien des modérés.

Auriol doit également faire face à plusieurs crises gouvernementales. En mai 1947, la rupture du tripartisme voit les communistes évincés du gouvernement et le général de Gaulle dénoncer ce qu’il appelle le « régime des partis ». À cette époque, Auriol joue un rôle d’arbitre : il refuse la démission des ministres socialistes en l’absence de motion de censure explicite contre le gouvernement, insistant sur la nécessité de voter la confiance plutôt que d’ouvrir la voie à une vacance du pouvoir. De manière générale, il veille à ce que les gouvernements restent en place tant qu’ils disposent d’une majorité parlementaire. En juillet 1948, il accepte la démission du cabinet Queuille mais en confie aussitôt la formation au même Quatrième force. En 1952, il suscite la création d’un gouvernement d’union nationale (le troisième gouvernement Henri Queuille, après la démission du premier ministre Paul Ramadier) afin de faire face à une grave crise économique et aux violences sociales (grèves des cheminots, des mineurs).

Malgré ces instabilités récurrentes, Auriol parvient à maintenir la ligne politique héritée du Front populaire : il défend les acquis sociaux (recul de l’âge de la retraite, sécurité sociale) tout en adoptant une politique de modération financière nécessaire à la reconstruction. Par sa stature de président de la République, il incarne une certaine continuité et un consensus républicain face aux alternances politiques. Contrairement à la Troisième République, la présidence de la Quatrième République lui confère un rôle plus visible sur la scène politique (par exemple, il inaugure régulièrement les cérémonies officielles, reçoit les dirigeants étrangers, etc.). Cependant, il ne cherche pas à s’opposer frontalement aux premiers ministres issus du même camp politique et n’hésite pas à rappeler le respect de la Constitution en cas de conflits institutionnels. Il refuse également de briguer un second septennat, mettant fin à son mandat en décembre 1953. Par son pragmatisme et son volontarisme modéré, Auriol a ainsi participé à stabiliser la IVe République malgré la logique parlementaire fluctuante.

Politique étrangère et relations internationales

Sous la présidence de Vincent Auriol, la France cherche à retrouver sa place sur la scène internationale après la guerre. Dès 1944 et 1945, Auriol a représenté la France aux négociations financières internationales (conférence de Bretton Woods) et a veillé à l’intégration de la France dans les institutions d’après-guerre. En 1946, il est le président de la délégation française à la première Assemblée générale des Nations unies à Londres, devenant le premier représentant permanent de la France au Conseil de sécurité des Nations unies. Sous son mandat, la France adhère au plan Marshall (1948) pour relancer son économie et participe activement à la création de l’Organisation européenne de coopération économique (OECE) et de l’Union occidentale.

En matière de décolonisation, Auriol reste fidèle à la politique de l’époque : il est le chef de l’État lors de la reconnaissance de l’Indochine française comme « Union française » (statut de 1946) et du début de la guerre d’Indochine (1946-1954). Il reçoit des représentants étrangers et entreprend des visites officielles pour affirmer le rôle de la France renaissante. Par exemple, il se rend en Grande-Bretagne en mars 1950 et aux États-Unis en 1951 pour renforcer les liens d’alliance. En 1949, la France sous sa présidence rejoint officiellement l’Alliance atlantique (OTAN), consolidant son alliance avec les États-Unis et le Royaume-Uni. Dans ses discours, Auriol insiste sur la nécessité de la coopération européenne et de la défense collective contre les menaces extérieures.

Sur la scène diplomatique, Auriol accueille également de grandes figures mondiales : il reçoit le Premier ministre indien Jawaharlal Nehru en 1951, posant les bases du rapprochement avec les nouveaux États indépendantistes. Il marque aussi sa curiosité pour les nouveaux enjeux internationaux en se rendant en Israël en 1958 (après la fin de son mandat) pour commémorer le dixième anniversaire de l’État hébreu. Par son rôle protocolaire et ses déplacements, il donne à la France l’image d’une république réconciliée avec le monde.

Fin de mandat et vie privée

Le septennat de Vincent Auriol s’achève en décembre 1953, sans qu’il ait cherché à se représenter aux élections de la présidence. Son successeur, René Coty, est élu en décembre 1953, signant la fin de sa carrière active au sommet de l’État. Après avoir quitté l’Élysée en janvier 1954, Auriol revient à la vie locale et privée. Fidèle à ses racines socialistes et à sa ville de Muret, il retrouve son cabinet d’avocat et ses anciennes fonctions de maire et conseiller général avant la fin de son mandat présidentiel.

Durant sa retraite, il voyage beaucoup et se consacre à l’écriture de ses souvenirs et réflexions politiques. Il publie notamment Hier, demain, ses mémoires, ainsi que Journal du Septennat (écrits pendant son mandat) et Dix années d'administration socialiste. Ces ouvrages relatent notamment ses années de gouvernement et ses analyses du socialisme au pouvoir. Sur le plan associatif, Auriol reste actif : en décembre 1954, il est élu président d’honneur de la Fédération mondiale des anciens combattants et médaillés de la Résistance.

Politiquement, il assiste à la crise de la IVe République sans la vivre de l’intérieur. En mai 1958, face à la guerre d’Algérie et à la crise politique, il pousse secrètement pour un retour du général de Gaulle (plus fort pour sauver les institutions). De Gaulle ayant accédé au pouvoir, Auriol devient membre de droit du Conseil constitutionnel en mars 1959 (comme ancien président) et siège ainsi dans la nouvelle Ve République. Insatisfait de l’orientation du Parti socialiste (SFIO) dans cette période, il démissionne de son parti en février 1959. Il conserve toutefois une stature d’« éminence grise » de la République : bien qu’il ne participe plus directement aux affaires gouvernementales, son expérience est souvent sollicitée dans les débats politiques, et il reste respecté pour son rôle historique.

Vie personnelle et image publique

Sur le plan personnel, Vincent Auriol était réputé pour son sérieux et son dévouement. Fils unique d’un boulanger, il se présentait toujours comme un homme simple et attaché aux valeurs républicaines. À l’Assemblée et dans la presse, il était perçu comme un président modéré et courtois, attaché aux règles de la république parlementaire. Ses convictions socialistes démocratiques demeurèrent constantes : il se réclamait de Jean Jaurès et défendait la justice sociale sans verser dans les excès révolutionnaires. Sa culture juridique et sa formation d’avocat donnaient à son discours une assise technique, mais il était aussi apprécié pour son humanité et son humour mesuré dans les échanges parlementaires.

Auriol a toujours fait passer sa famille avant sa carrière : après son mariage en 1912, il soutint la formation de ses enfants. Son fils Paul, après-guerre, devient un militant républicain influent, tandis que sa fille Jacqueline gagne sa notoriété dans le sport. Michelle, son épouse, a joué un rôle actif durant la guerre en soutenant la Résistance comme cryptologue. Cette stabilité familiale et ce profil chaleureux donnaient au président Auriol une image populaire et accessible. En somme, il incarne dans l’imaginaire de l’époque l’« homme du peuple » devenu président : un socialiste enraciné dans sa région, modeste et rigoureux, à la tête de l’État français.

Héritage politique et postérité

L’héritage de Vincent Auriol reste double : politique et symbolique. Sur le plan politique, il est souvent considéré comme celui qui a donné ses lettres de noblesse à la IVe République au départ, en assurant une présidence crédible et sans scandales majeurs. Sous son mandat, la France réaménage ses institutions pour permettre la reconstruction après-guerre, et il valide des lois importantes liées à l’État-providence. Toutefois, à la génération suivante, les débâcles de la IVe (guerre d’Indochine, crise algérienne) feront que son septennat passe pour une période plus calme en comparaison. Auriol n’a pas laissé de trace d’un projet politique révolutionnaire, mais plutôt le souvenir d’une présidence de rétablissement et de consensus.

Sur le plan mémoriel, Vincent Auriol demeure dans l’histoire comme le premier président d’une IVe République instable. Des institutions républicaines qu’il incarna naîtront la Ve République en 1958, mais le rôle présidentiel qu’il contribua à façonner perdurera. Après sa mort en janvier 1966 à Paris (des suites d’une fracture du col du fémur), son action a été étudiée par les historiens comme celle d’un « président citoyen » – titre de la biographie d’Éric Ghebali publiée en 1998.

En résumé, Vincent Auriol reste une figure majeure de l’histoire politique française du XXe siècle. Issu du milieu socialiste du Sud-Ouest, il a gravi les échelons politiques pour devenir chef de l’État après la Seconde Guerre mondiale. Son mandat présidentiel, bien qu’ombré par les crises ministérielles de la IVe République, a contribué à ancrer la légitimité des institutions républicaines et à préparer la France à ses défis internationaux (OTAN, ONU, reconstruction). Si la postérité lui reconnaît souvent un rôle de stabilisateur plutôt que d’innovateur, son exemple de président modeste et fidèle aux idéaux républicains demeure dans la mémoire collective de la France d’après-guerre.

Année Événement clé
1884 Naissance le 27 août à Revel (Haute-Garonne).
1902 Baccalauréat de latin-grec; adhésion à la SFIO locale.
1905 Licence en droit (Université de Toulouse); inscription au barreau de Toulouse.
1912 Mariage avec Michelle Aucouturier (juin).
1914 Élu député SFIO de Muret (Haute-Garonne).
1920 Refuse l’adhésion à la SFIC (Parti communiste); reste à la SFIO avec Léon Blum.
1925 Élu maire de Muret (mandat jusqu’en 1947).
1936–1937 Ministre des Finances dans le gouvernement Blum (Front populaire); dévaluation du franc.
1937–1938 Garde des Sceaux (ministre de la Justice, cabinet Blum-Chautemps).
1938 Ministre sans portefeuille chargé de la coordination (dernier gouvernement Blum).
1940 Refuse de voter les pleins pouvoirs à Pétain le 10 juillet.
1940–1942 Internement à Pellevoisin et Vals-les-Bains (fin 1940-début 1941); assignation à résidence à Muret.
1943 Rejoint la Résistance extérieure en octobre (Alger); membre de l’Assemblée consultative provisoire.
1944 Représente la France à la Conférence de Bretton Woods (juillet).
1945 Réélu député de la Haute-Garonne (21 octobre).
1946 Élu président de l’Assemblée constituante (janvier); présidence des travaux constitutionnels.
1947 Élu président de la République le 16 janvier (premier tour).
1947–1954 Septennat présidentiel sous la IVe République.
1954 Fin du mandat présidentiel (16 janvier); se retire de la présidence.
1966 Décès le 1er janvier à Paris.

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René Coty